Ô ce parfum , cet arôme
ce tout petit quelque chose
exquise fragrance
une nuit à Vérone ... Ibiza
à Venise ... Rome
... ou Florence !
Comme une odeur de gardénia
diffusée à petite dose
à l'aurore des temps
à l'insu des vivants
et des roses ...
Vaporeux tutu
léger , ténu
auréole des âmes
sur ma peau nu
plume perdue
sur mon esprit brume
autour de mon corps
divine écume
poussière d'or ...
Fugace et si fragile
à peine perceptible
indéfini , subtil
puis tenace , entêtant
presqu'envoûtant
sorti tout droit
du jardin des délices
où les morts sont rois
les dieux complices ;
essence apaisante
suave ambiance
à mes sens
folle danse
dans les airs
au-delà des mers
presqu'audible ,
chargée d'ivresse
comme un frôlement
une caresse
senteur florale
à peine poudrée
qui met à bien
qui met à mal ...
Est-ce toi maman
très chère mère ?
Est-ce toi mon fils ?
Ou peut-être toi , père ?
Répondez-moi ...
je suis au supplice ...
Ce parfum inconnu
secret , méconnu
pensées oubliées
sur la margelle de l'éternité
me précède , me suit
me pénètre , m'obsède
me fuit ...
à ses offres je cède
m'abandonne ...
poudre de riz
poudre aux yeux
grain de fantaisie
de folie ... de merveilleux !